Il y a plusieurs années, je retranscrivais le script du film que j'avais vu maintes et maintes fois. Ayant gardé par devers moi ce tapuscrit, je l'avais néanmoins, un jour laissé sur un forum. Depuis, ce fichier pdf a circulé. Néanmoins, il contenait de nombreuses fautes et coquilles.
Voulant le mettre entre toutes les mains, pour les afficionados de Schoendoerffer, je le laisse ici, revu et corrigé :
J'ai essayé d'être le plus fidèle possible au film sorti en 1965. Certes, il faut avoir lu le livre (publié en 1963), mais le film apporte une autre dimension. De plus, c'est l'auteur lui-même qui l'a réalisé. L'histoire prend corps avec un paysage (le Cambodge), des acteurs remarquables de vérité (Perrin, Crémer, etc.), une réalisation parfaite par un ancien reporter cameraman au sein du Service Cinématographique des Armées en Indochine.
Le Sous-Lieutenant Torrens, l'Adjudant Wilsdorff, le Sergent Roudier, le radio Perrin, Kut, Ty et les autres. Ils nous ont accompagné, nous les avons suivis. Nous avons marché avec eux, entrepris le périple de Luong Ba vers Tao Tsaï.
Quand bien même l'on connaît ce film, que l'on a vu et revu, il n'en demeure pas moins que lire le script le fait revivre d'une autre manière. Les images reviennent, les voix, les bruits aussi. C'est une autre façon de regoûter au film, à cette oeuvre magistrale, un moyen aussi de découvrir certains petits détails jusqu'à lors passés inaperçus.
"Alors ? Ils ont gagné la guerre ?..."
Qui n'a pas imaginé passer une soirée "à tout casser" chez Pellegrin, à Kratié ? Quel jeune Sous-Lieutenant n'a pas rêvé d'avoir un Adjudant Wilsdorff à ses côtés ? Quel officier n'a pas embrassé la carrière militaire sans avoir vu ce film ?
On a beaucoup parlé et écrit sur ce film, sur Pierre Schoendoerffer. A mon sens, un des meilleurs ouvrages est celui de Bénédicte Chéron intitulé tout simplement "Pierre Schoendoerffer" (CNRS Editions, 2012.).
Je ne parlerais pas ici de Schoendoerffer. Je l'ai déjà fait sur ce blog lors du décès de ce dernier. Mais ce post (et ce script) est un nouvel hommage tant l'on n'a jamais fini de remercier nos maîtres.