« Aurore aux doigts de rose… ». Homère (Odyssée, chant XII).
Dans l’opération lancée contre le pouvoir libyen de Kadhafi, il apparait que ce soit davantage « Odyssey Dawn » (Aube de l’Odyssée) que l’« Harmattan » (vent d’Afrique de l’Ouest en provenance du Sahara) qui donne le cap et tienne les rênes. Si le pouvoir Elyséen tente de nous faire accroire - avec la complicité patente (voire patentée…) des médias français - que la France est à la pointe de l’action menée dans les sables libyens, la réalité pratique est tout autre : les commanditaires, les donneurs d’ordre sont américains, les français des exécutants, des sbires.
Plus clairement, les forces armées françaises sont sous les ordres du Général Carter F. Ham et de l’Amiral Samuel J. Locklear III, le premier commandant en chef de l’United States Africa Command (AfriCom), et le second, commandant pour l’Europe et l’Afrique des forces navales américaines (la Navy). Ces deux stratèges transmettent leurs ordres à partir du navire de commandement d’État-Major, l’USS « Mount Whitney » (LCC/JCC 20), lequel croise en Méditerranée. Quant au Quartier Général de l’AfriCom, il se trouve lui en Allemagne, à Stuttgart ; c’est là également que se trouve le Special Operations Command-Africa (SOCAfrica).
Deux hommes sur un bateau :
le Général Carter F. Ham, l’Amiral Samuel J. Locklear III et l'USS « Mount Whitney »
Ainsi, les ordres d’attaque partent-ils originellement des postes de commandement du « Mount Whitney » et de la base de Stuttgart, et non du Palais de l’Élysée, du bureau opération de l’Amiral Édouard Guillaud ou de la BA 117 (État-Major de l’Armée de l’Air). Au résultat donc, les aviateurs, les marins et aussi les forces spéciales français, agissant sous le paravent tricolore de l’« Harmattan », obéissent tout bonnement et simplement aux ordres des États-Unis dans le cadre de l’opération « Odyssey Dawn ». Ils sont donc les sous-traitants ou - pour utiliser un terme plus exact - les supplétifs des forces armées américaines. On cherche en vain l’indépendance d’action de la France dans une telle structure de commandement sur laquelle flotte la bannière étoilée. Cherchez l’erreur ou plutôt l’omission.
L’ironie dans tout cela, c’est que le chant XII de l’Odyssée d’Homère est le passage où il est question des dangers que subit Ulysse et ses compagnons, entre les deux terribles écueils, Charybde et Scylla… Bien loin est l’île du soleil et encore plus Ithaque ! Mais « Odyssey Dawn », cette entreprise militaire contre le pouvoir en place actuellement à Tripoli, est avant tout l’aube bien avancée d’une incertitude : celle de sa finalité. Quels sont en effet les buts de guerre ? Le dossier qui les renferme n’est sûrement pas à l’Élysée...
Crédit photo :
http://en.wikipedia.org/wiki/File:Carter_F._Ham_GEN_2008.jpg
http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/f/f3/Locklear.jpg
http://www.mtwhitney.navy.mil/default.aspx
http://www.africom.mil/images/AfricomCrest_HiRes.png
Crédit photo :
http://en.wikipedia.org/wiki/File:Carter_F._Ham_GEN_2008.jpg
http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/f/f3/Locklear.jpg
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