Un grand projet, une lourde tâche.
Le Président Joko Widodo
Cet élan populaire qui l’a
conduit au pouvoir tient au fait que Joko Widodo, familièrement appelé Jokowi,
n’est pas issu du sérail politique ou militaire comme la plupart de ses
prédécesseurs. C’est un simple homme d’affaires aux origines modestes, à
l’allure simple, qui a débuté dans le commerce de mobilier au cœur de Java,
avant de devenir maire de Solo puis Gouverneur de Jakarta et enfin Président de
son pays de 250 millions d’habitants.
Lors de son discours
d’inauguration, il a avancé les grand axes de sa politique (visi) et les
moyens qu’il compte mettre en œuvre (misi) pour cela. Par son propos, il
a donné le ton de ce que sera son mandant de cinq ans ; une tonalité dont
il faut souligner les accents et certains particulièrement. Ainsi, nous nous
limiterons, dans notre propos, à expliciter les éléments de stratégie de
politique maritime que met en avant dans son discours le nouveau Président.
Fait majeur s’il en était, cette revitalisation de l’élément maritime remet en
vigueur des notions ancestrales, traditionnelles, fondatrices mais aussi et
surtout vitales de ce pays d’Asie du Sud-Est. Nous tenterons de développer ce
que pourrait être une politique maritime pour l’Indonésie.
L'Asie du Sud-Est (détail carte IGN)
L’annonce
Dans les principes essentiels de son discours
d’inauguration, Jokowi rappelle que l’Indonésie doit être « un pays souverain politiquement,
auto-suffisant économiquement, et avec un caractère fort culturellement ».
C’est l’affirmation claire d’une identité consciente d’elle-même et qui tient à
se poursuivre ; élément fort
judicieux en ces temps de mondialisme, de dissolution de tout ce qui peut
constituer un peuple vraiment libre.
Jokowi demande à son peuple de
participer à cette tâche en « travaillant dur » (terme répété
plusieurs fois) ceci dans l’esprit indonésien de Gotong Royong,
c’est-à-dire non individuellement (à la façon anglo-saxonne), mais dans un
esprit de coopération et d’échange mutuels au bénéfice de tous. Jokowi lance un
appel à l’unité du pays, au nom de la liberté (merdeka). Notons que le
terme merdeka revêt un caractère particulier, sensible, dans l’esprit
des indonésiens, en ceci qu’il évoque explicitement non seulement les durs
combats (revolusi) qui ont conduit leur pays à l’indépendance en 1945
(officiellement en 1949 à l’ONU), mais aussi ceux menés pour maintenir cette
indépendance face aux deux blocs et aux impérialismes de l’après-guerre (par le
Président d’alors, Soekarno). Le combat que doivent mener aujourd’hui les
Indonésiens est celui du travail ; c’est le défi que lance le nouveau
Président.
Par ailleurs, le
Président Jokowi réaffirme la présence de l’Etat et de son gouvernement aux
côtés de ses administrés. Ainsi, les Indonésiens ne doivent-ils plus se sentir
abandonnés ou encore relégués au second plan par l’appareil étatique et ses
institutions (lembaga negara) ; ceux-ci accompliront leurs tâches
respectives « pour une nation plus forte ».
En réaffirmant l’identité de
l’Indonésie (1), Jokowi souligne également, de manière explicite, la restauration
de son pays en tant que « pays maritime » (2). C’est un principe
ancestral de l’Indonésie qui est ici mis au premier plan, celui de l’importance
cruciale de l’élément maritime et ce qu’il compose, suppose et impose. Ce
principe de « jalesveva jayamahe » que Jokowi veut remettre à l’honneur - et en œuvre -
a été, selon lui, mis en sommeil trop longtemps et il s’agit donc qu’il
« fasse de nouveau écho ». En effet, force est de constater qu’au
cours de la mandature précédente, quand bien même le Président Susilo Bambang
Yudhoyono (3) avait les coudées franches (deux mandats), avait évoqué
publiquement ce thème, avait les personnes compétentes à ses côtés (on peut
citer notamment Dino Patti Djalal dont la thèse (4) de doctorat traitait
excellemment du sujet en question, à savoir : « Concepts
géopolitiques et comportement territorial maritime dans la politique étrangère
indonésienne »), rien n’a été malheureusement fait de façon majeure,
durant dix ans, dans le sens d’une réelle politique maritime en Indonésie.
Le
pays qu’est l’Indonésie se définit lui-même (dans la langue nationale) par le
terme Tanah air, c’est-à-dire
littéralement « terre et eau » ; une preuve s’il en était que
l’élément maritime est indissociable de l’élément terrestre dans la conception
que les indonésiens ont de leur espace national territorial. Dans cette
perspective, la mer unit davantage qu’elle ne divise ; elle est partie
intégrante, intégratrice du territoire indonésien. Si l’Indonésie est devenue
officiellement un « pays archipélagique » en 1982 (5), elle était
déjà depuis bien plus longtemps (6) inscrite dans les pratiques, les mentalités
et les mémoires (7). Ainsi la notion traditionnelle de Wawasan
Nusantara - laquelle souligne d’une part la structure fragmentée du
territoire nationa indonésien mais aussi l’importance vitale, stratégique, du
maintien de l’intégrité (et l’unité) de l’élément terrestre et de l’élément
maritime - transparaît-elle dans le discours du Président bien qu’elle ne soit
pas évoquée nommément, trop marquée peut-être par son aspect stratégique
militaire.
Soulignons que la mer n'est pas vraiment un élément familier chez les Javanais (ethnie majoritaire en Indonésie) mais plutôt chez d'autres ethnies de l'archipel et notamment chez les Bugis (habitants de Célèbes). Ainsi, mettre en avant l'élément maritime dans la politique qu'il compte appliquer durant son mandat, est-il notable de la part de Joko Widodo qui est un Javanais du centre de Java - le cœur du cœur de l'Indonésie, pour autant que l'on considère Java comme le centre du pays.
Soulignons que la mer n'est pas vraiment un élément familier chez les Javanais (ethnie majoritaire en Indonésie) mais plutôt chez d'autres ethnies de l'archipel et notamment chez les Bugis (habitants de Célèbes). Ainsi, mettre en avant l'élément maritime dans la politique qu'il compte appliquer durant son mandat, est-il notable de la part de Joko Widodo qui est un Javanais du centre de Java - le cœur du cœur de l'Indonésie, pour autant que l'on considère Java comme le centre du pays.
Joko Widodo a nommé dans son
gouvernement un ministre coordinateur des affaires maritimes ; c’est une
création de poste. En confiant cette tâche à Indroyono Soesilo (âgé de 59 ans, originaire de Bandung, Java Ouest, ancien directeur au Département des pêches et de l'aquaculture à la FAO, l'organisation des Nations-Unies pour l'alimentation et l'agriculture), Jokowi donne un signal fort,
non seulement dans le sens d’une prise de conscience de l’élément maritime
comme axe stratégique de la politique qu’il entend mener, mais aussi des jalons
posées pour la mettre en œuvre. C’est une bonne augure pour la politique
maritime de l’Indonésie.
Indonésie : Terre et Mer (Tanah Air)
Une politique maritime pour l’Indonésie
L’Indonésie ne peut effectivement
faire l’économie d’une politique maritime. Constituée de près de 14 000 îles,
regroupées en huit pôles (Sumatra, Java, Les îles de la Sonde, Kalimantan,
Célèbes, les Moluques et la Papouasie occidentale), l’Indonésie s’étend sur 5
000 kilomètres d’Est en Ouest et sur 2 000 kilomètres du Nord au Sud. C’est un
géant de l’Asie du Sud-Est, avec une position géostratégique majeure (zone de
passage obligée entre l’Océan Indien d’une part et le Pacifique et la Mer de
Chine Orientale d’autre part), avec ses 250 millions d’habitants, une
population jeune et de multiples ressources naturelles. Des atouts qu’il s’agit
de (bien) jouer pour le bénéfice des indonésiens et de bien articuler sur le
long terme ; c’est en ce sens que cette politique relève de la stratégie.
Il est donc nécessaire
de la penser pour pouvoir l’orienter correctement et la mettre en œuvre de
manière durable et efficace, efficiente. Comment alors appréhender une telle
politique maritime, tant il ne suffit pas de la décréter pour qu’elle
soit ? Avoir nommé un ministre coordinateur des affaires maritime (création de
poste), c’est plus qu’en avoir conscience, c’est déjà vouloir concrètement
l’appliquer. Un ministre coordinateur en la matière est fondamental,
nécessaire, tant une telle politique requiert une approche transversale,
interministérielle. Une telle stratégie pourrait s’opérer par exemple sur
quatre fronts : la diffusion de l’information sur cette politique menée
(dans une démarche d’affirmation du cap choisi) ; la définition et
l’exploitation de cette politique ; la mise en œuvre de sa protection
globale, durable ; et enfin la défense de cette politique pour sa
conservation pérenne.
Diffuser
Une fois la prise de conscience
effectuée, par delà une nomination, il faut poursuivre et étendre cette
conscience, susciter les actions et motiver tous les acteurs. Cela peut se
faire via une politique de communication dirigée vers tous les agents
potentiels (8) du pays et également au-delà, c’est-à-dire auprès des organismes
internationaux (9), régionaux (10), auprès des Etats proches et lointains (de
façon bilatérale directe). Cette communication n’est pas à prendre à la
légère ; c’est un vecteur qui doit être alimenté constamment et pensé à quatre
niveaux (local, national, régional, international). Annonces, créations
d’événements, enseignement, valorisation et récompenses de toutes les actions
entreprises qui vont dans le sens de la politique maritime ; autant
d’éléments participant à la diffusion de la reprise de conscience maritime
indonésienne.
Logo du Bakorkamla
Acteurs et difficultés
Une instance de coordination
existante devrait être utilisée à plein régime, le Bakorkamla (11).
Regroupant de nombreux ministères (12), sous la direction du Président de la
République et dirigée actuellement par le ministre coordinateur des affaires
politiques, légales et de sécurité (13), cette agence est à même de remplir une
part importante des programmes et des actions découlant de cette politique
maritime lancée par Joko Widodo. Ses missions (14) recoupent les grands
éléments de cette politique formulés ici. Une montée en puissance de cette
agence est capitale. Avec le ministre coordinateur des affaires maritimes, ce
seront les deux piliers porteurs du projet présidentiel.
Des difficultés pourraient surgir
cependant dans la mise en place de cette politique maritime dans les relations
entre le gouvernement et les régions. En effet, suite à la loi sur l’autonomie
des provinces (15), il pourrait y avoir des freins, voire des blocages et une
surenchère politique. Le talent de négociateur du Président nouvellement élu
sera mis à l’épreuve ; il sera donc mis à contribution, personnellement,
mais aussi les leviers politiques, réglementaires, financiers dont il dispose.
Une révision de cette loi sur l’autonomie des provinces sera peut-être
nécessaire, mais la faiblesse actuelle du gouvernement - qui ne bénéficie pas
d’une majorité au sein de l’Assemblée - limitera malheureusement ses ambitions.
Définir et exploiter
Donner un cadre à la politique
que l’on veut entreprendre permet de ne pas s’égarer. C’est un préalable
nécessaire. Ainsi, l’espace maritime doit-il être re-défini, cartographié, mis
à jour (de façon régulière). Quelles sont les limites et les caractéristiques
de cette espace, quelles sont les zones litigieuses et contestées (16), qui
sont les acteurs (étatiques ou non) auxquels il y a à faire face dans ces
litiges, quel est le degré de complexité, quels sont les priorités
(géostratégiques, économiques, écologiques, etc.) dans ces zones, quels sont
les ressources naturelles disponibles (17) (inventaires sectoriels
systématiques et cycliques), jusqu’où et quand la politique publique doit-elle
intervenir, etc. Autant de questions auxquelles il faut répondre non seulement
en utilisant les différentes administrations et leurs ressources - les Agences
(18), Départements, Conseils, etc. - , mais aussi en créant - ponctuellement ou
non - des Comités ou Commissions interministérielles chargées de missions
ad-hoc. Le monde de la recherche et des universités devant lui aussi, bien
entendu, être mis à contribution.
Une telle phase de définition de
l’espace maritime ne peut que se poursuivre par celle de son exploitation. C’est-à-dire, une phase
proprement opérationnelle et surtout continue. Et dans ce long terme, si la
question des bénéfices potentiels/réels est incontournable, elle ne peut
néanmoins demeurer le seul critère de jugement, tant nous ne sommes plus ici
dans une logique de rentabilité mais dans une logique de puissance. L’accroissement
de puissance est le but légitime et fondamental que doit poursuivre tout Etat,
à moins de vouloir disparaître. « Nous allons dresser le mât, un mât fort.
Nous ferons face aux marées dans l’océan avec notre propre puissance »,
annonce Joko Widodo. L’exploitation de l’espace maritime étant un des mâts du
navire « Indonésie », lequel
ne peut rester à quai.
Dans cette perspective,
différents domaines doivent être investi : le transport, les ports, les
industries en rapport avec le monde de la mer, le tourisme, entre autres. Pour
un pays composé de tant d’îles, le transport est essentiel, non seulement pour
les personnes mais aussi pour les biens ; et la fluidité est, comme l’on
sait, une composante du développement. Quant aux ports, ils sont les marche-pieds
de cette dynamique. Ils doivent être multipliés, développés (investissements
publics, privés ou en partenariat). Les industries comme la pêche, les
ressources halieutiques en général, doivent être encouragées, s’accroître en
nombre comme en qualité. La construction navale (civile et militaire), doit
également faire partie de cette dynamique tant une autonomie en la matière ne
peut que bénéficier aux besoins et à la liberté du pays. Des postes de Préfets
maritimes, pour chaque province - il y en a 34, toutes ouvertes sur au moins une façade maritime -, pourraient servir également les intérêts de
cette politique maritime. Relais du ministre coordinateur des affaires
maritimes sur le terrain, ils seraient chargés d’appliquer et de veiller à la
bonne mise en œuvre de la politique du gouvernement en la matière.
Le KRI Dewaruci,
le navire-école de la Marine Nationale Indonésienne
Protéger
Les ressources cartographiées et
répertoriées doivent être enfin protégées. Une protection, non seulement contre
les prédateurs locaux ou étrangers, mais contre les exploitants indélicats,
inconséquents qui causent des dégradations et bouleversent les écosystèmes. Ce
qui veut dire que l’exploitation de ces ressources doit échapper au règne de
l’immédiat, du profit à court terme. C’est en effet au pérenne qu’il convient
de penser. Ainsi, un cadre réglementaire doit-il venir encadrer sans étouffer,
faciliter sans compromettre, l’exploitation de ces ressources. Cette vision
globale (prévention et gestion des risques, protection de l’environnement,
aménagement du littoral, développement économique) entrant parfaitement dans le
cadre d’un développement durable.
Sûreté et sécurité maritime
De telles ressources,
un tel maillage, une telle richesse potentielle, ne peuvent échapper à la
vigilance des autorités. Le pillage des ressources doit être sanctionné
(tolérance zéro), les coupables (locaux ou étrangers) traduits devant la cour
de justice compétente. Ainsi, la sécurité maritime (contrôle et surveillance
des ports, des voies de navigation, des navires, etc.) est-elle primordiale.
L’Etat doit se donner les moyens de mettre en œuvre sa politique maritime ;
cela relève non seulement de ses responsabilités, mais de son devoir. C’est le
rôle assigné en grande partie aux forces armées (la Marine Nationale - TNI-AL -
en premier chef) mais également aux autorités de préventions des risques, de
surveillance et de secours en mer ; les Préfets maritimes pouvant jouer ici
pleinement leur rôle.
Jusqu’ici délaissée au
profit d’une armée de Terre (TNI-AD), la Marine nationale indonésienne doit
retrouver toute sa place dans un si vaste pays, où la mer dépasse en surface
les terres. Des programmes de défense ne peuvent donc faire l’économie d’un
accroissement notable de la flotte militaire indonésienne, d’une part via la
construction navale locale et d’autre part via des achats auprès des
constructeurs et Etats étrangers. Par ailleurs, il ne peut être fait l’impasse
sur le domaine de la sûreté maritime - immigration, trafic en tout genre (19),
piraterie - , tant l’Indonésie a souffert et souffre encore de ces maux. A
l’intérieur de son espace maritime, l’Indonésie doit, par exemple, affiner le
tracé des voies de navigation des grands navires commerciaux et veiller à les
faire respecter effectivement (poursuites et sanctions pour les contrevenants).
Enfin, une politique de coopération internationale (et pas seulement régionale)
doit se développer impérativement tant dans le domaine de la sûreté maritime
que dans celui de la prévention des risques (pollution, accidents, catastrophes
naturelles, etc.). L’Indonésie peut tout à fait être prescripteur en matière de
normes, de pratiques et de réglementation ; cette démarche active étant
l’affirmation manifeste de ses ambitions légitimes.
En marche vers les horizons nouveaux
Comme le dit Joko Widodo dans son
discours, « nous avons besoin de l’esprit de courage pour faire face aux
vagues » et, reprenant une image nautique, il se présente lui-même tel le
capitaine du navire « Indonésie ». Tout ceci est logique, cohérent et
digne d’un chef d’Etat qui sait où il va. Le but du voyage est une grande
Indonésie (Indonesia Raya),
celle qui accroîtra sa puissance, celle qui saura se faire respecter, celle qui
apportera le bien-être à son peuple ; c’est vraiment une « noble
intention » pour reprendre les mots de l’adresse inaugurale
présidentielle.
Ne serait-ce que pour
mettre en œuvre cette politique maritime, il ne s’agira pas de se précipiter
mais d’avancer méthodiquement, « contre vents et marées ». Si le
courage est nécessaire en cela, il s’agit d’être opiniâtre dans la tâche à
accomplir, de ne pas perdre de vue le but à atteindre, tant les fruits de cette
politique maritime ne se verront pas en quelques mois mais plutôt dans la
longue durée. Et les fruits seront là, nécessairement, juste récompense face
aux efforts accomplis. Souhaitons donc bonne route au navire
« Indonésie » et saluons le Capitaine et son équipage !
Notes :
(1) « Nous voulons être
présent parmi les autres nations indépendantes avec dignité, avec fierté. Nous
voulons construire notre propre civilisation, nous voulons devenir une nation
créatrice, une nation qui contribue noblement à la civilisation
mondiale ».
(2) « Les océans, les mers,
les baies, et les détroits sont le futur de notre civilisation ».
(3) Il est pourtant un ancien
militaire, certes de l’Armée de terre.
(4) Travail présenté le 29
novembre 1990 à l’université canadienne Simon Fraser.
(5) Ceci, conformément à la Convention des nations Unies sur le Droit de la Mer (Convention de Montego Bay du 10 décembre 1982 ; ratifiée par l'Indonésie en 1985 et entrée en vigueur le 16 novembre 1994) ; l'Indonésie « exerçant
sa souveraineté sur les eaux séparant les îles de l’archipel », devenant
ainsi le plus gros Etat archipélagique du monde.
(6) Le 13 décembre 1957, par le
biais de la « Déclaration de Juanda », l’Indonésie se définissait le
concept d’Etat archipélagique, avant de l’entériner trois ans plus tard
juridiquement (Loi n° 4/Prp 1960).
(7) Entre le VIIème et le XIIIème siècle, le Royaume de Sriwijaya (Sud de Sumatra) rayonnait sur les mers et y imposait sa suprématie dans ce qui est aujourd'hui toute la partie Ouest de l'Indonésie.
(8) bien sûr, en plus des institutions de l’Etat (ministères, armées, administrations, agences, comités, etc.).
(9) ONU, Convention des Nations Unies sur le Droit de la Mer (UNCLOS), Bureau Maritime International (IMB), Asia-Europe meeting, notamment.
(10) Association des Nations d’Asie du Sud-Est (ASEAN), Asia-Pacific Economic Cooperation, East-Asia Summit, Indian Ocean Rim Association, Asia Cooperation Dialogue, Pacific Economic Cooperation Counsil, notamment.
(11) L’Agence de Coordination des Affaires Maritimes (Bandan Koordinasi Keamanan di Laut).
(12) Le Secrétaire d’Etat, le ministre de l’intérieur, le Secrétaire à la défense, les ministres de la justice et des droits humains, des finances, des transports, des affaires maritimes et des pêches, de la Justice, le chef des Armées, de la Police nationale, le Directeur des services de renseignement, les chefs d’Etat-Major des armées.
(13) L’Amiral (CR) Tejo Edhy Purdijanto, nommé par le Président de la République.
(14) Elles sont au nombre de cinq : a) Formuler et déterminer la politique générale dans le domaine de la sécurité maritime. b) Coordonner l'exécution des activités et le fonctionnement de la sécurité maritime sur le territoire maritime indonésien. c) Formuler et déterminer la réalisation du soutien technique et administratif dans le domaine de la sécurité maritime. d) Aider au renforcement des capacités institutionnelles dans le domaine de la sécurité maritime. e) Motiver l'amélioration de la participation communautaire dans le domaine de la sécurité maritime.
(15) Cf. lois dites DPOD (Dewan Pertimbangan Otonomi Daerah) de 1999, n°22 et 25.
(16) La question des zones maritimes respectives dans la Mer de Chine méridionale est à cet égard très important tant il peut générer et génère des tensions entre Etats concernés. L’Indonésie doit œuvrer ensemble avec la Malaisie, les Philippines, le Vietnam et Brunei pour faire avancer le dossier devant les réclamations chinoises dans la zone. C’est en négociant ainsi groupé que la Chine pourrait peut-être être amenée à « assouplir » ses prétentions.
(17) Y compris les fonds marins (hydrocarbures, minerais, nodules polymétalliques, etc.).
(18) dont le Bakamla (Badan Keamanan Laut), l’Agence de sécurité maritime, créée il y a juste un an par décret présidentiel n°39/2013, ainsi que le Bakornas (Badan Koordinasi Nasional Penanggulangan Bencana), l’Agence de Coordination Nationale pour la Gestion des catastrophes.
(19) Trafics de stupéfiants, de bois, etc.
Iconographie :
Joko Widodo :
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KRI Dewaruci :
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Gravure de navire :
http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/3/30/Borobudur_ship.JPG
(19) Trafics de stupéfiants, de bois, etc.
Iconographie :
Joko Widodo :
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KRI Dewaruci :
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Gravure de navire :
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