Fiche « Jedburgh », écrite par le Colonel Sassi.
Les '"JEDS" Français ont mené leur combat pour l'Honneur, avec pour seul but, la libération de la FRANCE et l'anéantissement des forces ennemies, sans haine mais par tous les moyens.
Leur recrutement se faisait en ces termes : "Quand vous raconterez ce que vous avez fait, personne ne vous croira. Vous ne gagnerez ni galon, ni décoration, ni argent ! Tous ceux qui sont ici présents seront tués en combat ou mourront misérablement en hurlant sous les tortures… à 75% !..."
1 - L'âge comme le grade n'avaient que peu d'importance. L'essentiel était de posséder une tête solidement équilibrée sur un corps bien délié et en excellente santé. Des tests impitoyables, étalés sur une première semaine, devaient détecter toutes aptitudes requises.
2 - Le recrutement initial se faisait par volontariat, sur pièces et états des services.
3 - Etre parachutiste n'était pas indispensable. Cette instruction était noyée dans une formation physique forcenée de tous les instants, dans tous les domaines (jeux, sports, combat, vie courante… Le sautillement sur place et le pas de gymnastique étant considérés par nos instructeurs, comme une preuve d'inactivité flagrante et méprisable…).
La formation "JED" englobait donc l'instruction para, le parachute n'étant pris en considération que dans la mesure où il représentait le moyen le plus rapide, le plus confortable, le plus agréable... de gagner son poste de combat.
4 - La formation "JED" était couronnée dans sa phase finale par 5 sauts effectués sans ventral au Centre de RINGWAY au cours d'un stage de 48 heures (accoutumances diverses, pliage de parachutes, agrès… compris).
Par grand vent ou mauvais temps, certains sauts étaient effectués de « saucisses » à nacelle, à une altitude de 300 pieds.
Sauts de mission en FRANCE occupée par les forces de l'Axe, en INDOCHINE occupée par les forces japonaises.
5 - La formation "JED" durait 6 mois et comportait de nombreux stages de spécialités… Action, renseignement, explosifs, sabotage, armements alliés et ennemis, tirs aux mêmes armes, radio, chiffre, sécurité, combat sous toutes ses formes, close combat, silent killing, médical, escalade, guérilla, création et formation de maquis, familiarisation avec la conduite de tous engins roulants, évasion, traitement du renseignement et des populations ainsi que des prisonniers... Pour l'Extrême Orient 5 nouveaux sauts et 3 mois de stage supplémentaires à CEYLAN et aux INDES. Stages de jungle, de mer, de survie en brousse, de familiarisation avec les nouveaux ennemis, amis, dangers, pays, climats, administrations… Entre temps, une prise en charge en Angleterre d'anciens SS faits prisonniers puis ralliés. L'instruction de ce personnel devait se faire en vue d'activités futures sur le sol allemand.
Pas de diplôme en fin de stage, mais au moment du départ en mission, promotion de grade, remise de brevet para FFL, de l'insigne "SF", d'une lettre de présentation signée EISENHOWER ou de GAULLE pour l'Extrême Orient.
6 - Tous les moyens de communications, de transmissions, de chiffre, d'armements… alliés et ennemis étaient étudiés, démontés, remontés, servis tout au long de la formation, de jour comme de nuit, les yeux bandés, jours de fête compris.
7 - Les "JED" Français, dépendant des services secrets alliés et du BCRA, ne portaient leurs insignes de spécialité qu'en mission... si pas de contre indication. Ces insignes étaient : les ailes GB sans couronne pour le béret, le brevet para FFL de poitrine, l'insigne de tissu "SF" au bras gauche.
9 - En mission, nous vivions perpétuellement avec nos cartes de soie, nos codes, notre argent... ensachés à même la peau dans une étroite ceinture de toile imperméable. Notre uniforme était lui aussi truffé d'engins miniaturisés et de gadgets. Le tout de première nécessité et destiné à la poursuite du combat, à la survie, à l'évasion, en civil ou en uniforme. Cet attirail clandestin avait pour premier avantage d'être à l'abri de tout regard indiscret et pratiquement indétectable à une fouille sommaire (pilule de cyanure comprise).
En matière d'armement ; d'équipements, de gadgets... les JEDS avaient une totale liberté de choix... mais tout ce qu'ils emportaient en mission devait pouvoir être porté... à dos d'homme... en manœuvres d'abord. Ce qui le plus souvent imposait un second choix... beaucoup plus réaliste. L'Equipe "JED" était composée de 3 officiers "cooptés" et la charge collective de mission se montait à elle seule, en gros, à 80 kilos. Ce qui ne laissait à l'équipement individuel que peu de choix. Rien de mieux qu'une bonne charge pour apprendre à savoir ce qui est réellement indispensable en mission.
Leur recrutement se faisait en ces termes : "Quand vous raconterez ce que vous avez fait, personne ne vous croira. Vous ne gagnerez ni galon, ni décoration, ni argent ! Tous ceux qui sont ici présents seront tués en combat ou mourront misérablement en hurlant sous les tortures… à 75% !..."
1 - L'âge comme le grade n'avaient que peu d'importance. L'essentiel était de posséder une tête solidement équilibrée sur un corps bien délié et en excellente santé. Des tests impitoyables, étalés sur une première semaine, devaient détecter toutes aptitudes requises.
2 - Le recrutement initial se faisait par volontariat, sur pièces et états des services.
3 - Etre parachutiste n'était pas indispensable. Cette instruction était noyée dans une formation physique forcenée de tous les instants, dans tous les domaines (jeux, sports, combat, vie courante… Le sautillement sur place et le pas de gymnastique étant considérés par nos instructeurs, comme une preuve d'inactivité flagrante et méprisable…).
La formation "JED" englobait donc l'instruction para, le parachute n'étant pris en considération que dans la mesure où il représentait le moyen le plus rapide, le plus confortable, le plus agréable... de gagner son poste de combat.
4 - La formation "JED" était couronnée dans sa phase finale par 5 sauts effectués sans ventral au Centre de RINGWAY au cours d'un stage de 48 heures (accoutumances diverses, pliage de parachutes, agrès… compris).
Par grand vent ou mauvais temps, certains sauts étaient effectués de « saucisses » à nacelle, à une altitude de 300 pieds.
Sauts de mission en FRANCE occupée par les forces de l'Axe, en INDOCHINE occupée par les forces japonaises.
5 - La formation "JED" durait 6 mois et comportait de nombreux stages de spécialités… Action, renseignement, explosifs, sabotage, armements alliés et ennemis, tirs aux mêmes armes, radio, chiffre, sécurité, combat sous toutes ses formes, close combat, silent killing, médical, escalade, guérilla, création et formation de maquis, familiarisation avec la conduite de tous engins roulants, évasion, traitement du renseignement et des populations ainsi que des prisonniers... Pour l'Extrême Orient 5 nouveaux sauts et 3 mois de stage supplémentaires à CEYLAN et aux INDES. Stages de jungle, de mer, de survie en brousse, de familiarisation avec les nouveaux ennemis, amis, dangers, pays, climats, administrations… Entre temps, une prise en charge en Angleterre d'anciens SS faits prisonniers puis ralliés. L'instruction de ce personnel devait se faire en vue d'activités futures sur le sol allemand.
Pas de diplôme en fin de stage, mais au moment du départ en mission, promotion de grade, remise de brevet para FFL, de l'insigne "SF", d'une lettre de présentation signée EISENHOWER ou de GAULLE pour l'Extrême Orient.
6 - Tous les moyens de communications, de transmissions, de chiffre, d'armements… alliés et ennemis étaient étudiés, démontés, remontés, servis tout au long de la formation, de jour comme de nuit, les yeux bandés, jours de fête compris.
7 - Les "JED" Français, dépendant des services secrets alliés et du BCRA, ne portaient leurs insignes de spécialité qu'en mission... si pas de contre indication. Ces insignes étaient : les ailes GB sans couronne pour le béret, le brevet para FFL de poitrine, l'insigne de tissu "SF" au bras gauche.
9 - En mission, nous vivions perpétuellement avec nos cartes de soie, nos codes, notre argent... ensachés à même la peau dans une étroite ceinture de toile imperméable. Notre uniforme était lui aussi truffé d'engins miniaturisés et de gadgets. Le tout de première nécessité et destiné à la poursuite du combat, à la survie, à l'évasion, en civil ou en uniforme. Cet attirail clandestin avait pour premier avantage d'être à l'abri de tout regard indiscret et pratiquement indétectable à une fouille sommaire (pilule de cyanure comprise).
En matière d'armement ; d'équipements, de gadgets... les JEDS avaient une totale liberté de choix... mais tout ce qu'ils emportaient en mission devait pouvoir être porté... à dos d'homme... en manœuvres d'abord. Ce qui le plus souvent imposait un second choix... beaucoup plus réaliste. L'Equipe "JED" était composée de 3 officiers "cooptés" et la charge collective de mission se montait à elle seule, en gros, à 80 kilos. Ce qui ne laissait à l'équipement individuel que peu de choix. Rien de mieux qu'une bonne charge pour apprendre à savoir ce qui est réellement indispensable en mission.
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