(Décembre 2008)
L’année 2009 sera l’occasion de « fêtes de la démocratie » (1) en Indonésie. En effet, dans cette quatrième démocratie du monde, deux types d’élections vont avoir lieu courant 2009 : des élections législatives en un premier temps - en avril - puis des élections présidentielles - un premier tour en juillet et un second en septembre ou octobre (2).
Si pas moins de 44 partis politiques sont en lice, moins d’une dizaine dépasseront cependant le cap des 2% des votes. Dans ce lot, pas trop de surprise pour l’observateur, sachant que l’on retrouve toujours les mêmes (vieilles) figures, alors que depuis dix ans l’Indonésie a changé de période, étant passé de l’Orde Baru à la Reformasi (3). Pour les indonésiens, le temps passe mais rien ne change vraiment politiquement parlant, ni le sort économique de la majorité d’entre les 230 millions d’individus. Et c’est peut-être dans cette lassitude que réside la surprise des futures élections, car si la plupart des candidats ne sont pas inconnus des indonésiens en âge de voter, les poids lourds des élections passées pourront peut-être avoir à souffrir de cette inaction, de cet immobilisme, avec des votes allant se porter sur des outsiders - même si elles sont, elles aussi, de vieilles figures (4).
Par delà la figure tant attendue qui sortira des urnes, les regards se porteront sur les scores et l’attitude de petits partis naissants, tels le Hanura de l’ancien Général Wiranto et le Gerindra, de l’ancien Général Prabowo, et bien entendu sur le PKS, lequel a effectué depuis quatre ans un travail de terrain colossal, ceci dans une stratégie très élaborée et pensée.
L’année 2008 a été le théâtre de préparatifs à ces élections, avec des stratégies manifestes de part et d’autre ; stratégies symétriques et révélatrices d’une certaine sclérose du système politique indonésien. Ainsi, les partis islamiques (PKS essentiellement) tentent-ils de « s’ouvrir » à une frange de l’électorat jusqu’à lors fort éloignée de son agenda politique, en l’occurrence les nationalistes. Le PKS essayant de se redéfinir à présent comme un parti « nationaliste et religieux », tant ses dirigeants se sont rendu compte que leur électorat traditionnel était un ghetto, ne pouvant pas permettre un score au dessus d'un chiffre. Le PKS a multiplié les actions dans cette direction, la dernière en date étant celle consistant à consacrer « Héros » de l’Indonésie, l’ancien Président Général Suharto, ceci avec force spots publicitaires à la télévision et articles multiples dans les journaux.
Si le but déclaré du PKS est d’atteindre pour cette élection les 20%, les militants et dirigeants, eux, ne tablent pas officieusement au-dessus de 15% au maximum. Un score qui néanmoins serait déjà très important et qui lui permettrait de se positionner au mieux pour les présidentielles, en monnayant encore plus cher ses voix auprès des partis ayant une possibilité de présenter sous leur étiquette un candidat pour le poste de Président.
Dans cette stratégie symétrique, de l’autre côté de l’échiquier, il y a les partis « séculiers » voire « nationalistes » (PDI-P et Golkar) qui tentent, eux, de séduire l’électorat sur le terrain de l’Islam, de l’identité islamique. Là encore, ces partis cherchent à accroitre leur potentiel respectif, en allant vers un électorat qui ne leur est pas traditionnellement dévolu, ceci pour arriver en tête. Les deux partis « poids lourds » de la politique indonésienne ouvrant et créant des branches et autres associations islamiques au sein de leur parti respectif, pour gagner du crédit et donc des voix potentielles, auprès des tenants de l’Islam politique existant dans l’électorat.
Nous assistons donc à une sorte de chassé-croisé, de gauche à droite et de droite à gauche (5), pour un résultat portant plus à confusion qu’autre chose. Les quelques élections locales/régionales de l’année 2008, ont été à ce sujet le théâtre de coalition, de rapprochements totalement incongrus, avec le PKS s’alliant même lors d’une de ces consultations avec un parti chrétien (PDS), sachant qu’ailleurs, toutes les combinaisons possibles, sans exception, ont été tentées.
Alors que retenir de ceci ? Primo, que bien malin qui pourrait se lancer dans des pronostiques. Secundo, que ces élections locales passées ne peuvent préjuger en rien de l’attitude de l’électorat au niveau national. Logique de partis, d’une part, primauté des figures de l’autre, le local et le national n’obéissent pas aux mêmes règles. Tertio, que les gros partis (PDI-P et Golkar) ont tenté de rationaliser la situation pour maintenir la mainmise sur le système politique indonésien, en ayant réussi à faire passer à l’assemblée une loi limitant de manière drastique l’accès à la candidature présidentielle. En effet, par une loi récemment votée, seuls les partis ayant atteint, soit plus de 20% des votes aux législatives, soit 25% des sièges pourront avoir un candidat pour le poste suprême. Ceci poussant encore plus loin la nécessité de réaliser de très large coalition pour gagner les présidentielles ; donc les discussions seront très âpres au sortir des législatives, pour la constitution des « tickets » Président/Vice Président.
Le grand marchandage pourrait donc être le qualificatif servant à qualifier les prochaines élections présidentielles, tant les jeux sont-ils ouverts, tout en ayant à l’esprit que l’avantage habituel au sortant - le Partai Demokrat du Président Susilo Bambang Yudhoyono (6), communément appelé SBY (7), ne sera pas vraiment de mise apparemment, puisque les indonésiens ont été déçu par celui qui avait soulevé un certain enthousiasme il y a quatre ans. Il apparaît en effet que SBY n’est pas la figure charismatique et le dirigeant idéal qu’attendaient les indonésiens. Bien qu’ancien Général et javanais (8) SBY n’aura pas brillé durant son mandat, sauf peut-être - et là il faut le reconnaître - à l’international, où il a réussi à porter l’Indonésie au rang qui lui semble être dévolu compte-tenu de sa taille géographique, de sa situation géostratégique, de son poids démographique, de son fort potentiel en ressources naturelles et main d‘œuvre. Il faut dire - et ceci à sa décharge - qu’au plan strictement national, SBY a eu du mal à gérer le gouvernement, et notamment son Vice-président Jusuf Kalla (certes du Golkar, mais également puissant et influent homme d’affaires) et surtout de son ministre coordinateur de l’économie et du bien-être, l’homme d’affaires, lui aussi, qui fut une des sources principales des fonds de campagne du président en 2004 : Aburizal Bakrie. Cet homme, déconsidéré et peu apprécié par la population, apparaissant manifestement comme un affairiste sans scrupule, avait néanmoins réussi à se faire nommé super-ministre ; mais ce passage des « affaires » aux Affaires de l’Etat, ne fut profitable pour personne. La crise financière internationale ayant de surcroit stoppée net l’ascension de Bakrie dans le monde politique, lui qui pourtant avait tant rêvé de postuler à la Présidence… Rappelons que des les premiers temps de la crise boursière internationale, la présidence indonésienne avait fait fermer la bourse (Jakarta Stock Exchange, JSE) pendant près de trois semaines - et donc geler les échanges - ceci pour éviter la chute des valeurs boursières dudit Bakrie ; ceci en dit assez sur le poids d’Aburizal Bakrie sur Istana (9), de l’influence des affaires sur le politique, même au plus haut niveau.
Malgré toutes les incertitudes pesant sur ces élections, il ne manquera pas de prophètes en tout genre pour nous donner dans les mois à venir, dans l’ordre, les possibles vainqueurs, les prochains dirigeants de l’Indonésie. Laissons ce travail de visionnaires, et gardons nous de toutes prédictions. Loin d’être un manque d’engagement, c’est une attitude sage et réaliste, même si l’Indonésie peut sûrement encore nous étonner - c’est le moins que l’on puisse espérer quand on aime ce pays (10).
Néanmoins, comme l’ont dit certains, les Indonésiens n’attendent-ils au fond pas autre chose que Ratu Adil (11), le « Prince de justice », celui qui leur apportera un règne d’équité, de paix et de prospérité, l’homme providentiel en quelque sorte. Mais 2009 sera-t-elle l'année de son avènement ? Espérons-le pour les indonésiens et ce pays attachants.
Notes :
(1) « Fêtes de la démocratie » était le terme utilisé, durant le temps de l’Ordre Nouveau, soehartien pour désigner les élections.
(2) Le calendrier de ces élections n’est pas encore arrêté.
(3) De l’ « Ordre Nouveau » à la « Réforme ».
(4) Avec la candidature du Gouverneur de Jogjakarta, Sri Sultan Hamengkubowono X.
(5) Les notions de "Droite" et de "Gauche" en Indonésie, ne recoupent pas celles de nos contrées occidentales. Ainsi l’extrême droite représentent communément dans l’archipel les islamistes, les nationalistes : le centre et les « socio-démocrates » : la gauche. NB : le parti communiste est interdit en Indonésie, tout comme la propagande pour les idées marxistes et la publication d'ouvrages de même "trempe idéologique".
(6) Le Partai Demokrat (PD) est un petit parti (moins de 7%), créé un an avant les dernières élections de 2004, et qui doit sa planche de salut au Golkar qui est le parti du Vice-président Jusuf Kalla.
(7) prononcer « Essebéyé ».
(8) Deux conditions idéales et ultimes pour le succès d'un candidat aux élections.
(9) Istana : le palais de la Présidence; c'est le Palais de l'Elysée indonésien.
(10) si tant est qu’une telle « nouveauté » dans ce jeu politique aille, bien sûr, dans le sens du respect et de l’Etat de Droit et de la philosophie fondatrice de l’Indonésie : le Pancasila. Il faut dire - et redire - que le Pancasila est le "code génétique" de l'Indonésie.
(11) figure messianique de la culture profonde javanaise ; une personne qui apparaitra en un premier temps pauvre et inconnue et qui se révélera bientôt un véritable chef de peuple.
L’année 2009 sera l’occasion de « fêtes de la démocratie » (1) en Indonésie. En effet, dans cette quatrième démocratie du monde, deux types d’élections vont avoir lieu courant 2009 : des élections législatives en un premier temps - en avril - puis des élections présidentielles - un premier tour en juillet et un second en septembre ou octobre (2).
Si pas moins de 44 partis politiques sont en lice, moins d’une dizaine dépasseront cependant le cap des 2% des votes. Dans ce lot, pas trop de surprise pour l’observateur, sachant que l’on retrouve toujours les mêmes (vieilles) figures, alors que depuis dix ans l’Indonésie a changé de période, étant passé de l’Orde Baru à la Reformasi (3). Pour les indonésiens, le temps passe mais rien ne change vraiment politiquement parlant, ni le sort économique de la majorité d’entre les 230 millions d’individus. Et c’est peut-être dans cette lassitude que réside la surprise des futures élections, car si la plupart des candidats ne sont pas inconnus des indonésiens en âge de voter, les poids lourds des élections passées pourront peut-être avoir à souffrir de cette inaction, de cet immobilisme, avec des votes allant se porter sur des outsiders - même si elles sont, elles aussi, de vieilles figures (4).
Par delà la figure tant attendue qui sortira des urnes, les regards se porteront sur les scores et l’attitude de petits partis naissants, tels le Hanura de l’ancien Général Wiranto et le Gerindra, de l’ancien Général Prabowo, et bien entendu sur le PKS, lequel a effectué depuis quatre ans un travail de terrain colossal, ceci dans une stratégie très élaborée et pensée.
L’année 2008 a été le théâtre de préparatifs à ces élections, avec des stratégies manifestes de part et d’autre ; stratégies symétriques et révélatrices d’une certaine sclérose du système politique indonésien. Ainsi, les partis islamiques (PKS essentiellement) tentent-ils de « s’ouvrir » à une frange de l’électorat jusqu’à lors fort éloignée de son agenda politique, en l’occurrence les nationalistes. Le PKS essayant de se redéfinir à présent comme un parti « nationaliste et religieux », tant ses dirigeants se sont rendu compte que leur électorat traditionnel était un ghetto, ne pouvant pas permettre un score au dessus d'un chiffre. Le PKS a multiplié les actions dans cette direction, la dernière en date étant celle consistant à consacrer « Héros » de l’Indonésie, l’ancien Président Général Suharto, ceci avec force spots publicitaires à la télévision et articles multiples dans les journaux.
Si le but déclaré du PKS est d’atteindre pour cette élection les 20%, les militants et dirigeants, eux, ne tablent pas officieusement au-dessus de 15% au maximum. Un score qui néanmoins serait déjà très important et qui lui permettrait de se positionner au mieux pour les présidentielles, en monnayant encore plus cher ses voix auprès des partis ayant une possibilité de présenter sous leur étiquette un candidat pour le poste de Président.
Dans cette stratégie symétrique, de l’autre côté de l’échiquier, il y a les partis « séculiers » voire « nationalistes » (PDI-P et Golkar) qui tentent, eux, de séduire l’électorat sur le terrain de l’Islam, de l’identité islamique. Là encore, ces partis cherchent à accroitre leur potentiel respectif, en allant vers un électorat qui ne leur est pas traditionnellement dévolu, ceci pour arriver en tête. Les deux partis « poids lourds » de la politique indonésienne ouvrant et créant des branches et autres associations islamiques au sein de leur parti respectif, pour gagner du crédit et donc des voix potentielles, auprès des tenants de l’Islam politique existant dans l’électorat.
Nous assistons donc à une sorte de chassé-croisé, de gauche à droite et de droite à gauche (5), pour un résultat portant plus à confusion qu’autre chose. Les quelques élections locales/régionales de l’année 2008, ont été à ce sujet le théâtre de coalition, de rapprochements totalement incongrus, avec le PKS s’alliant même lors d’une de ces consultations avec un parti chrétien (PDS), sachant qu’ailleurs, toutes les combinaisons possibles, sans exception, ont été tentées.
Alors que retenir de ceci ? Primo, que bien malin qui pourrait se lancer dans des pronostiques. Secundo, que ces élections locales passées ne peuvent préjuger en rien de l’attitude de l’électorat au niveau national. Logique de partis, d’une part, primauté des figures de l’autre, le local et le national n’obéissent pas aux mêmes règles. Tertio, que les gros partis (PDI-P et Golkar) ont tenté de rationaliser la situation pour maintenir la mainmise sur le système politique indonésien, en ayant réussi à faire passer à l’assemblée une loi limitant de manière drastique l’accès à la candidature présidentielle. En effet, par une loi récemment votée, seuls les partis ayant atteint, soit plus de 20% des votes aux législatives, soit 25% des sièges pourront avoir un candidat pour le poste suprême. Ceci poussant encore plus loin la nécessité de réaliser de très large coalition pour gagner les présidentielles ; donc les discussions seront très âpres au sortir des législatives, pour la constitution des « tickets » Président/Vice Président.
Le grand marchandage pourrait donc être le qualificatif servant à qualifier les prochaines élections présidentielles, tant les jeux sont-ils ouverts, tout en ayant à l’esprit que l’avantage habituel au sortant - le Partai Demokrat du Président Susilo Bambang Yudhoyono (6), communément appelé SBY (7), ne sera pas vraiment de mise apparemment, puisque les indonésiens ont été déçu par celui qui avait soulevé un certain enthousiasme il y a quatre ans. Il apparaît en effet que SBY n’est pas la figure charismatique et le dirigeant idéal qu’attendaient les indonésiens. Bien qu’ancien Général et javanais (8) SBY n’aura pas brillé durant son mandat, sauf peut-être - et là il faut le reconnaître - à l’international, où il a réussi à porter l’Indonésie au rang qui lui semble être dévolu compte-tenu de sa taille géographique, de sa situation géostratégique, de son poids démographique, de son fort potentiel en ressources naturelles et main d‘œuvre. Il faut dire - et ceci à sa décharge - qu’au plan strictement national, SBY a eu du mal à gérer le gouvernement, et notamment son Vice-président Jusuf Kalla (certes du Golkar, mais également puissant et influent homme d’affaires) et surtout de son ministre coordinateur de l’économie et du bien-être, l’homme d’affaires, lui aussi, qui fut une des sources principales des fonds de campagne du président en 2004 : Aburizal Bakrie. Cet homme, déconsidéré et peu apprécié par la population, apparaissant manifestement comme un affairiste sans scrupule, avait néanmoins réussi à se faire nommé super-ministre ; mais ce passage des « affaires » aux Affaires de l’Etat, ne fut profitable pour personne. La crise financière internationale ayant de surcroit stoppée net l’ascension de Bakrie dans le monde politique, lui qui pourtant avait tant rêvé de postuler à la Présidence… Rappelons que des les premiers temps de la crise boursière internationale, la présidence indonésienne avait fait fermer la bourse (Jakarta Stock Exchange, JSE) pendant près de trois semaines - et donc geler les échanges - ceci pour éviter la chute des valeurs boursières dudit Bakrie ; ceci en dit assez sur le poids d’Aburizal Bakrie sur Istana (9), de l’influence des affaires sur le politique, même au plus haut niveau.
Malgré toutes les incertitudes pesant sur ces élections, il ne manquera pas de prophètes en tout genre pour nous donner dans les mois à venir, dans l’ordre, les possibles vainqueurs, les prochains dirigeants de l’Indonésie. Laissons ce travail de visionnaires, et gardons nous de toutes prédictions. Loin d’être un manque d’engagement, c’est une attitude sage et réaliste, même si l’Indonésie peut sûrement encore nous étonner - c’est le moins que l’on puisse espérer quand on aime ce pays (10).
Néanmoins, comme l’ont dit certains, les Indonésiens n’attendent-ils au fond pas autre chose que Ratu Adil (11), le « Prince de justice », celui qui leur apportera un règne d’équité, de paix et de prospérité, l’homme providentiel en quelque sorte. Mais 2009 sera-t-elle l'année de son avènement ? Espérons-le pour les indonésiens et ce pays attachants.
Notes :
(1) « Fêtes de la démocratie » était le terme utilisé, durant le temps de l’Ordre Nouveau, soehartien pour désigner les élections.
(2) Le calendrier de ces élections n’est pas encore arrêté.
(3) De l’ « Ordre Nouveau » à la « Réforme ».
(4) Avec la candidature du Gouverneur de Jogjakarta, Sri Sultan Hamengkubowono X.
(5) Les notions de "Droite" et de "Gauche" en Indonésie, ne recoupent pas celles de nos contrées occidentales. Ainsi l’extrême droite représentent communément dans l’archipel les islamistes, les nationalistes : le centre et les « socio-démocrates » : la gauche. NB : le parti communiste est interdit en Indonésie, tout comme la propagande pour les idées marxistes et la publication d'ouvrages de même "trempe idéologique".
(6) Le Partai Demokrat (PD) est un petit parti (moins de 7%), créé un an avant les dernières élections de 2004, et qui doit sa planche de salut au Golkar qui est le parti du Vice-président Jusuf Kalla.
(7) prononcer « Essebéyé ».
(8) Deux conditions idéales et ultimes pour le succès d'un candidat aux élections.
(9) Istana : le palais de la Présidence; c'est le Palais de l'Elysée indonésien.
(10) si tant est qu’une telle « nouveauté » dans ce jeu politique aille, bien sûr, dans le sens du respect et de l’Etat de Droit et de la philosophie fondatrice de l’Indonésie : le Pancasila. Il faut dire - et redire - que le Pancasila est le "code génétique" de l'Indonésie.
(11) figure messianique de la culture profonde javanaise ; une personne qui apparaitra en un premier temps pauvre et inconnue et qui se révélera bientôt un véritable chef de peuple.
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