Si l’on en croit les dernier propos d’une porte-parole de la Commission européenne (Annika Breidthart), l’appartenance d’un pays à la zone Euro est « irrévocable » (1).
Dans les choses humaines, un contrat est par nature même révocable par tout ou partie des contractants. Ainsi, tel pays ayant l’Euro comme monnaie peut-il décider de quitter, s’il le souhaite, cette zone monétaire et revenir à sa devise nationale. Ainsi, parler d’irrévocabilité relève-t-il d’un discours de régime totalitaire.
Aucune appartenance n’est « irrévocable », que ce soit à l’Union Européenne ou à la zone Euro. Il suffit de se plonger d’ailleurs dans le texte du Traité de Lisbonne, pour se rendre compte de l’inanité de l’assertion d’Annika Breidthart. Cette personne fonde en effet son propos en citant l’article 140, paragraphe 3 du Traité de Lisbonne. Mais que dit cet article ? Parle-t-il d’irrévocabilité et à quel propos ?
Extrait dudit article, paragraphe trois : « Le Conseil (…) fixe irrévocablement le taux auquel l'Euro remplace la monnaie de l'État membre concerné et décide les autres mesures nécessaires à l'introduction de l'Euro en tant que monnaie unique dans l'État membre concerné. »
L’irrévocabilité ne concerne donc que le taux « auquel l'Euro remplace la monnaie de l'État membre concerné » et non l’appartenance à la zone Euro.
Mais la chose est lancée, la machinerie médiatique reproduit l’antienne « l’appartenance à la zone Euro est irrévocable », sans chercher à vérifier une seconde le bien fondé de ce propos, sans tenter d’informer réellement ses lecteurs sur la réalité des textes du régime de l’UE. En fait, l’industrie médiatique (2) n’a jamais cherché à informer mais bien plutôt à mentir par omission, à désinformer, c’est-à-dire en fait à faire son travail de propagande en faveur du régime de Bruxelles.
Un dissident soviétique a dit un jour à propos de l’Union Européenne : « J’ai vécu dans votre futur, et ça n’a pas marché ». Vladimir Boukovski comparait l’UE et l’ex-Union Soviétique, et y voyait deux points communs à ces deux régimes : ils sont tous les deux anti-démocratiques et irréformables (3).
Quand donc les européens prendront conscience du fait qu’il faut mettre fin à ce régime de Bruxelles et recouvrer nos souverainetés nationales ?
Notes :
(1) Voir le papier de l’AFP rapportant ces propos : https://fr.news.yahoo.com/gr%C3%A8ce-lappartenance-%C3%A0-zone-euro-irr%C3%A9vocable-dit-bruxelles-114226998.html
(2) Comme le dit Jean-Claude Michéa.
(3) On lira : http://www.voltairenet.org/article182670.html
Iconographie :
http://a54.idata.over-blog.com/5/21/93/77/Divers/UE-URSS.png
NB : cet article a été écrit en janvier 2015.
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